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06/03/2008

Informations additionnelles sur l’accident survenu lors d’un shark feeding

J’ai pu obtenir quelques informations complémentaires sur l’accident survenu lors d’un shark feeding la semaine dernière. Apparemment, il se serait produit dans les eaux bahaméennes.

J’ai pu trouver sur Youtube deux vidéos prises lors de feedings organisés par le même opérateur avant l’accident. Je n’ai pas vu sur ces vidéos de requins bouledogue, mais en revanche plusieurs requins tigre qui avaient l’air particulièrement agités, ce qui n’est pas si courant pour le requin tigre, car c’est un requin d'ordinaire calme. Il n’entre pas en frénésie, y compris quand il se nourrit sur des carcasses de baleines mortes qui pour les grands blancs sont des lieux d’orgie.

On voit néanmoins distinctement sur ces vidéos que les requins tigre viennent un peu trop fréquemment taper du museau l’objectif du caméraman. La raison est simple. ils cherchent quelque chose : l’origine de l’odeur. Faute de la localiser, ils s’énervent. S’il ne peuvent localiser cette source, c’est que toute la zone du feeding doit être saturée d’odeur et de minuscules morceaux d’appâts. Un détail ne trompe pas : les autres poissons sont très éparpillés sur toute la zone ou se trouvent les plongeurs, alors que normalement ils se concentrent autour de l’appât.

On aperçoit une densité de poissons un peu plus importante autour d’un des plongeurs agenouillés au fond (la profondeur doit être de 10m maximum). On distingue qu’il tient ce qui ressemble à un appareil photo d’une main et de l’autre un récipient dont il doit sortir des appâts de temps en temps.

Ainsi, il se met doublement en danger ainsi que les plongeurs autour de lui, d’abord en faisant que les requins associent la présence d’appât à celle des plongeurs, ensuite en éparpillant des morceaux d’appâts anarchiquement sur la zone. Il est toujours bon dans un shark feeding qu'il y ait une zone "safe" où se trouvent les plongeurs et une zone où les requins se nourrissent

Les shark feeding sûrs, comme ceux de Walker’s Cay ou d’Aliwal Shoal évitent ces deux écueils. A Walker’s Cay, la boule d’appât est congélée, ce qui évite l’éparpillement. A Aliwal shoal, les opérateurs procèdent en deux temps. D’abord ils attirent les requins avec du chum (brouet odorant), puis, une fois les requins sur zones, laissent dériver un tambour de machine à laver rempli de sardine et accroché à une drumline sur laquelle sont accroché des carcasses de plus gros poissons pour les requin tigre. Aucun morceau d’appât ne se disperse. C’est alors seulement qu’ils laissent les plongeurs se mettre à l’eau.

C’est la clé. La source d’appât ne doit pas laisser échapper de morceaux de poissons et les requins ne doivent pas être nourri directement par l’homme. Ils doivent associer ce dernier à un prédateur qui comme eux a été attiré par l’odeur.

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