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06/06/2013

Best dives with sharks : La Neverra, Malpelo, Colombia

La Nevera, Malpelo, Colombia, November 16, 2010


The Nevera, which means The Refrigerator in Spanish, is located on west side of the island of Malpelo, off the coast of Columbia. I dived at least 5 times at this site. You have to get to know just where the run of hammerheads lies and which area is most constant. Admittedly, you see hammerheads pretty much everywhere around Malpelo but nowhere with the same regularity as at The Nevera. At least, during my stay.

On my first dive at this site there was a bit of a current and I let myself be lead out of the most interesting zone too quickly. There is no need to cover too much distance at The Nevera. I learned my lesson later for the next time.

The drop off is fairly close to the island... around ten metres from the cliffs, at the edge of an abyss. From there, you descend directly to 25m to find the slope of the mountain which you follow as long as you wish. At 35m the slope becomes more gentle and becomes a stretch of sand which continues to descend. I don't know exactly to what depth.

I went down to 40m to notice 2 or 3 hammerheads cruising above the sand. One of them slowly approached me. He nodded his head so that he could be filmed better! In fact, he did it to clean himself better, as The Nevera, as around Malpelo in general, is a cleaning station, a resting place for the hammerheads. They do not come to the reef to feed. They can often be seen swimming in the direction of the current which is something that a shark will never do if he is in hunting mode.

I spotted some sharks a little further away and followed, still filming, for around 45/50m, accompanied by an Italian diver but leaving my wife behind as her Suunto Vyper would not allow her to dive any deeper. What happened next was like an apparition. A wall of hammerhead sharks loomed before me about 20m away. Rush hour? It was a group made up of small specimens (1m50 to 2m). There must have been between 60 to 80 of them... possibly more but it was impossible to say as visibility made it impossible to see. Unfortunately the flow of sharks dried up too quickly. So I had been put in the shoes of a pedestrian watching Pari Roller go by on a Friday evening in the summer, only to be disappointed when they passed as quickly as they had arrived. The whole event lasted only a few seconds, no more. They disappeared beyond the curtain of visibility, over the sand, like phantoms.One minute they were everywhere and suddenly... not one. They left as one solitary shark, perfectly synchronised.

Anyway, I was already around 7 minutes into decompression and it was definitely time to start my ascent. Not to the surface, I assure you, but towards the observatory. We went back up the sandy slope towards the rocky wall to the left of the reef, towards the observatory. The observatory really is the place to be at The Nevera. It is a rocky promentary looking into the blue, lying between 20 and 25, which has thoughtfully provided several rocky ledges for the use of the divers. Once in place you only have to wait to see the trafic arriving on the right. I got myself settled down, finding two other divers already installed – Spaniards who were filming a documentary. We stayed several minutes. Time enough to see two small groups of hammerhead sharks, one group of three and then one of six. What they lacked in numbers they made up for in size as they were significantly larger than those that we had met lower down. Groupers and jacks kept us company between these voyagers. The minutes of decompression were adding up and I decided to get back, leaving, regrettfully, my Spanish colleagues with a third group of hammerheads just passing by.

My Italian companion followed me and we saw our diving group disappearing (for your information, each diver had a tracking system which allowed him to signal his position to his buddy and to the boat in case of difficulty). Whilst coming up I noticed a white tip shark which did not really justify making a stop. At 10m we moved away from the wall and levelled out for 14 minutes. After around 10minutes we were rewarded with a visit from a school of yellowfin tuna. There must have been around 300 of them, parading right in front of our eyes without hanging around.

I was smiling as I left the water. I must have seen not far off a hundred sharks in just one dive.

Extraordinary dive? No doubt. One goes to Malpelo particularly for its banks of hammerheads and I had seen one. But I had expected a lot from Malpelo and I was left a little unsatisfied. How many sharks were in that group that we saw down there? Perhaps we only lacked better visibility in order to see a hundred or so more.

28/09/2012

Le flicage et l'éradication des requins côtiers en Australie : la tracking tuerie organisée par le gouvernement australien

Après une augmentation du nombre d'attaques qui n'était imputable qu'à une augmentation du nombre d'utlisateurs de la mer, dans un grand geste de démagogie obscurantiste, le gouvernement australien a décidé d'ouvrir la chasse aux requins "qui s'approchent trop près des côtes" ou qui "présentent une menace imminente". 

Mais pas une chasse à l'ancienne. Non, le chasseur utlise tous les nouveaux moyens qu'offre le monde moderne. Ainsi, une partie des fonds gouvernementaux ira au marquage et au tracking de requins. Pour mieux les connaître ? Pas du tout. Pour pouvoir les tuer s'ils sortent de leur périmètre !

Le requin menaçant ou s'approchant trop des plages sera abattu, tandis que le requin éloigné et peu menaçant sera marqué. A lui de ne pas trop s'approcher par la suite, car grâce ou à cause de son tag, il déclenchera  une alarme et sera occis sur le champ. Le gouvernement australien s'est ainsi décidé à fliquer les requins !

Les deux critères sont d'une rigueur à toute épreuve. S'approchant "trop près des côtes" d'abord. J'ose espérer qu'une limite précise a été donnée ? Mais quoi ? Cela veut dire qu'à terme tous les requins côtiers seront abattus tant il est évident que tous s'approchent à un moment ou un autre du bord ? Le requin bouledogue tout d'abord qui s'approche des emboûchures de rivières quand il n'y entre pas. On a vu lors d'Australia Day, dans la région de Sydney que six requins bouledogues marqués s'étaient promenés au milieu des baigneurs, sans même que personne ne les aperçoivent. Avec les nouvelles mesures qu'aurait-on fait ? Les aurait-on abattus ?

Dans la rivière Breede en Afrique du Sud vit une population de requins bouledogues dont certains éléments mesurent plus de 4m, sans qu'aucune attaque n'ait eu lieu à ce jour.  

Une telle décision revient à nier au requin bouledogue le droit d'habiter son propre écosystème. Cela revient donc à un arrêt de mort.

Le requin blanc est lui aussi un requin qui occasionnellement peut s'approcher tout près du bord, sans qu'il ne soit pour autant menaçant (pour preuve Chris Fallows pagayant sur une planche au dessus d'un spécimen dans False Bay). Le requin tigre peut venir tout près du bord si quelque chose l'y attire. A terme tous les requins bouledogues, blancs  et tigres marqués seront tués, puisque tôt ou tard, ils s'approcheront tous trop près. C'est absurde.

Passons au deuxième critère "présenter une menace imminente". En voilà un critère objectif ! Il n'est qu'à aller sur Youtube et taper "shark attack" pour s'apercevoir que ce terme recouvre des interprétations assez variées. Ainsi une video anglaise d'un pauvre requin renard pêché à la ligne et se débattant sur le pont d'un bateau est qualifiée d' "attaque" et le requin décrit comme "vicieux" (alors même qu'il vit ses derniers instants !). Nul doute que beaucoup de requins présenteront des "menaces imminentes". Imminentes, car comme chacun le sait il est très facile de prévoir une attaque de requin et de percevoir le moment exact où elle va se déclencher.

Au final, ces mesures veulent surtout dire que la pêche au requin est à nouveau ouverte en Australie, le gouvernement fournissant désormais aux pêcheurs deux bonnes raisons stupides permettant de justifier n'importe quelle prise, y compris celle du grand requin blanc, dont la population australienne se compte aujourd'hui en centaines.

L'Australie a massacré sa population de requins taureaux dans les années 60, elle va maintenant s'occuper des autres espèces côtières. Le plus stupide, c'est que pour pouvoir les tuer, les pêcheurs vont désormais appâter bien près des côtes, là ou c'est autorisé, mettant par la même les populations humaines en danger. Bravo.

04/07/2012

Quand les requins blancs se géolocalisent : le Shark Tracker

 

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Localisation d'Albert en face de Eersterivier, dans la province de l'Eastern Cape, à 300 m de l'endroit où je m'étais baigné 10 ans plus tôt, à 5h du soir, au mois de juin.



Depuis deux jours, le Shark Tracker est en ligne. Il s'agit d'un site qui permet de visualiser les déplacements de 32 requins blancs, marqués en 4 endroits de la province du Cap en Afrique du Sud en Avril et Mai dernier par les équipes d'Ocearch.

Chaque fois que l'émetteur sort de l'eau, donc que l'aileron du requin dépasse de la surface, et pour peu qu'un gentil satellite passe par là, à la verticale, quelques milliers de kilomètres plus hauts, eh bien toc, le requin est localisé.

On peut ensuite visusaliser grâce au tracker les déplacements de tous les requins, de chaque requin individuel et faire toutes les combinaisons possibles à des fins de comparaisons. Le tracker est un outil formidable pour les amateurs de requins comme moi. Aux scientifiques, il offrira sans aucun doute une matière inestimable.

Je reviendrai sur les premières observations que l'on peut faire à partir du tracker dans un prochain article. Ce qui me frappe pour le moment c'est la très grande diversité des itinéraires empruntés le long de la côte sud africaine. Quelques points de rendez vous, ça se confirme. Bien des chemins pour y parvenir.

Pour autant, est-il bon de laisser ainsi le shark tracker entre toutes les mains ? Des individus mal intentionnés (l'espèce est mondialement protégée) ne pourraient-ils se servir de ces données à des fins peu avouables et radicalement opposée aux intentions de ceux qui les fournissent ?

Une autre question me taraude. Est-il bon que le grand public, surtout sud africain, visualise ces déplacements ? Ne risque t-il pas de s'apercevoir que presque tous ses lieux de baignade favoris, entre le Cap et le Kwazulu-Natal, en passant par l'Eastern Cape sont fréquentés, fût ce occasionnellement, par ce squale tant redouté ? Le tracker ne risque t-il pas de devenir une source d'angoisse plus qu'un outil pédagogique. La même remarque m'était venu à la suite de la publication des déplacements de requins bouledogues dans la baie de Sydney lors d'Australia Day. A ceci près que la publication avait été faite postérireurement et était ponctuelle.

J'imagine déjà les gens se rendant demain à la plage tout en consultant l'appli shark tracker sur leur smart phone. Ou bien un shark tracker à l'entrée de chaque plage, comme ces panneaux indiquant les pistes ouvertes ou non, dans les stations de ski ? Gageons que l'apaisement que sont censées procurer les vacances en prendrait un sacré coup. Qu'importe me direz-vous, les blackberries l'ont déjà sérieusement entamée. Plus sérieusement, j'imagine surtout des vacanciers réclamant du coup toujours plus de protections, toujours plus filets. J'espère me tromper.

Une dernière remarque : à ce jour, les requins n'écrivent pas de status quand ils se localisent.

Le shark tracker : http://sharks-ocearch.verite.com/

 

31/03/2011

Un tout petit peu plus sur le nombre de grands blancs

Depuis mon dernier article quelques mails instructifs me sont parvenus. Merci. Je vous avais prévenu, tout cela n'était pas très scientifique, mais mieux que rien. J'ai appris depuis 2 choses importantes. Une étude conduite à la fin des années 80 début 90, avait conclu à une population d'environ 1200 individus en Afrique du Sud (mais celle-ci a dû bien décliner depuis). Une autre en Australie identifiait 250 individus. Ce qui est bien moins que ce que je pensais. Là dessus, j'ai bien dû oublier des populations inconnues, ce qui m'étonnerait un peu car le blanc est un requin qui aime passer par les côtes.

Dans tous les cas, je pense que la population totale doit se situer entre 3000 et 7000 individus (mon intuition penchant pour la fourchette basse), ce qui vous le reconnaîtrez est bien peu.